L’assemblée générale s’est déroulée en présence de Grégory Dantin, président du comité régional. © ASL

Obligatoire, l’assemblée générale d’une association doit avoir lieu au moins une fois par an. C’est un moment important pour être juridiquement dans les clous mais pas seulement car c’est aussi l’occasion de rassembler toutes les forces vives de la structure pour communiquer sur ce qui a été fait et sur ce qui sera fait, de faire le point sur l’état des finances et de préparer l’avenir à court terme et à long terme. C’est ce qui a été fait ce samedi 29 novembre à l’ASL, en présence de Grégory Dantin, président du comité régional, et en deux temps avec d’abord une assemblée générale extraordinaire puis une assemblée générale ordinaire.

Le seul point à l’ordre du jour de l’assemblée générale extraordinaire était la modification des statuts. Quelques articles ont été soit amandés, supprimés ou corrigés pour que l’association puisse fonctionner sereinement dans les mois et les années à venir, en fonction de la loi et des financements. Le maître-mot de la réflexion menée par les responsables de l’ASL a été l’anticipation. « Qu’on ne puisse pas nous reprocher quoique ce soit parce que ça n’est pas prévu dans les statuts », tout en n’étant pas trop précis pour éviter d’être confrontés à des contraintes qui alourdiraient le fonctionnement. Les principaux points portaient sur la place des salariés au sein du conseil d’administration et la possibilité d’une co-présidence qui pourrait être nécessaire après le départ d’Olivier Bayle, l’actuel président qui a répété qu’il ne se représenterait pas à ce poste lors de la prochaine échéance élective.

Anticiper à tout prix
Les articles modifiés ayant été approuvés un à un à l’unanimité des membres présents, l’assemblée générale ordinaire pouvait ensuite se tenir avec le bilan moral de l’association, le bilan d’activité avec l’énumération de tous les résultats sportifs du club et la présentation d’un budget prévisionnel (équilibré à 690 900 €) appelé à être modifié en fonction des retours des partenaires financiers, publics et privés, qui, pour beaucoup annoncent d’ores et déjà des baisses d’attribution. Cela implique une extrême prudence a martelé le président Bayle : « nous devons anticiper les mauvaises nouvelles » sachant aussi devoir compter sur les retards de versements qui ne sont pas sans incidences sur la trésorerie. Le président et son bureau dans lequel entre Émilien Lalauvre, restent combatifs, pouvant faire valoir les résultats sportifs proprement dits mais aussi l’implication dans la vie du territoire en termes d’animation, de vie sociale et d’une solidarité qui va bien au-delà de nos frontières.
Pour fonctionner, le club s’appuie sur ses dirigeants et ses sept professionnels parmi lesquels Nathan Jeannest, athlète qui bénéficie d’un contrat depuis quelques semaines. Il sait aussi pouvoir compter sur l’implication des membres eux-mêmes, des parents et des amis lorsque c’est nécessaire : « Un Hymne au bénévolat » dit Olivier Bayle. Exemple de cette solidarité interne : le coup de main apporté par les membres de la section adultes à celle des paracanoës qui a besoin de bras pour fonctionner correctement.

Stade nautique toujours animé
Il se passe toujours quelque chose à l’ASL et sur le site du stade nautique du Grand Arras. La régate jeunes, une sélective nationale, la régate du Pas-de-Calais – Trophée Hauts-de-France, la Scarpadonf, le raid nature et la Fête de l’eau ou encore l’organisation des championnats de France de short race (cette année et l’année prochaine). Ce sont-là les rendez-vous les plus visibles. Ceux sur lesquels on communique le plus avec bien sûr les résultats sportifs qui ont encore été exceptionnels cette année avec pas moins de quinze licenciés du club à avoir « jouer » à l’internationale sous les couleurs des différentes équipes de France (six médailles), auxquels s’ajoutent celles et ceux des Pays-Bas, du Sénégal et de l’équipe des réfugiés. Régates, championnats d’Europe, championnats du monde, en sprint et en marathon, ont fait l’actualité sportive avec une mention toute particulière au paracanoë qui a eu l’honneur des podiums en marathon. Toutes et tous ont contribué avec les autres athlètes du club engagés dans les quatre championnats de France de la saison (fond, sprint, short race et marathon), à l’obtention du 35e titre de champion de France des clubs remporté par l’ASL. Un résultat d’ensemble qu’il ne faut surtout pas banaliser. « Nous finirons par le perdre, dit Olivier Bayle, mais le plus tard possible ».

Ouverture sur le monde et solidarité
À l’écoute des différentes interventions ce qui frappe sans doute le plus les observateurs, c’est l’ouverture sur le monde dont fait preuve l’ASL. Il y a les délégations étrangères qui viennent régulièrement s’entraîner  sur le bassin du stade nautique auxquelles s’ajoutent des actions qui s’inscrivent dans le temps. Ainsi le club reste-t-il solidaire de l’Ukraine et du club de Kiev toujours menacés par les bombardements. Certains athlètes accueillis au moment de l’invasion russe sont repartis dans leur pays d’origine mais d’autres sont encore là, licenciés au club. Solidaire aussi de Gervais Auméran, kayakiste tahitien, membre de l’ASL, venu à Saint-Laurent pendant quelques semaines pour préparer les championnats du monde de paracanoë. Il devrait revenir au printemps prochain, le club militant au passage pour que les athlètes de l’outre-mer puissent bénéficier des mêmes règles que ceux de la métropole. Et puis, il y a le coup de cœur de l’année, pour Saman Soltani, réfugiée politique iranienne, qui a rejoint le club avec l’espoir de pouvoir disputer les prochains Jeux olympiques, à Los Angeles, après les avoir connus une première fois à Paris.

Attentions particulières
L’assemblée générale a aussi été l’occasion de quelques attentions particulières. En tout premier lieu : une minute de silence à la mémoire de Yannick Jovenet, ancien membre du club, resté fidèle, bien connu aussi au rugby et de Lucien Duprey dit Mao, disparu très récemment, que tout le monde connaissait pour être le « responsable » de la sécurité, toujours présent.
Autre attention pour Angélique Ficheux qui a passé treize ans au club comme professionnelle : « l’ASL m’a fait grandir dans mon travail », dit celle qui s’apprête à créer son entreprise mais qui reste impliquée comme bénévole et qui entre au comité régional. Attentions encore pour Clément Bodart, athlète para, l’un médaillés aux mondiaux de marathon, absent lors de la réception des athlètes internationaux de la saison, et pour François Maucourant, membre du club, entraîneur au sein de l’équipe de France, à qui tous les athlètes du paracanoë doivent beaucoup.
Attention enfin pour Pierrick Bayle et Anaïs Cattelet, Sylvain Bonnin et Claire Billau heureux parents 2025. Mahé Bayle s’est vu offrir quelques séances de bébé nageur. De quoi (déjà) préparer  l’avenir. En attendant le tour de Giulia Bonnin.
Au risque de se répéter, il se passe toujours quelque chose à l’ASL, à l’image du Trophée du jeune immercurien dont les participants ont été récompensés en toute fin de réunion. Cela se poursuit ce week-end (6 et 7 décembre), à Rœux, où François Jonquet, champion du monde des non-voyants, est le parrain du Téléthon. Et puis le club entame une réflexion sur son soixantième anniversaire qui sera célébré en 2026. Une commission dont sont responsables Valentin Beugnet et Jean Sikora, est créée pour cela.

Les participants au Trophée du jeune Immercurien ont été récompensés. © ASL

Catégories : Vie du club

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