Parmi les diverses animations de la fête de l’eau figurait la réception des athlètes de l’ASL de retour à Saint-Laurent-Blangy après les échéances internationales de Szeged (Olympic Hopes) et Metkovic (championnats du monde de marathon).
La seconde partie de la réception qui avait lieu sur le parvis du Stade nautique du Grand Arras était consacrée aux Olympic Hopes (lire par ailleurs). La première mettait à l’honneur Virginie Bayle et Gabin Keirel qui ont l’un et l’autre remporté un titre de champion du monde.
Pour Virginie Bayle qui a derrière elle une très longue carrière ponctuée de nombreuses sélections en équipe de France et d’une participation aux Jeux olympiques (Séoul, 1988), ce n’est certes pas une consécration mais une vraie satisfaction car cela lui permet d’ajouter une ligne supplémentaire à un palmarès long comme le bras mais où il n’y avait pas encore de titre mondial.
D’abord se faire plaisir
En soit, sa participation aux mondiaux de marathon à Metkovic n’était pas préparée. Mais en ayant pagayé tout l’été notamment lors d’un stage à Marcillac, pour entraîner Edmond Sanka pour les Jeux paralympiques de Paris et Gabin Keirel qui avait fait des mondiaux de marathon, un objectif, elle s’est dit que finalement, étant sur place avec Gabin, elle pouvait encore se faire plaisir en participant aux courses de masters (16 et 17 septembre 2024). Ambition raisonnable d’autant qu’elle avait pour elle l’expérience de ces compétitions mondiales de marathon auxquelles elle a participé plusieurs fois, la dernière avec Marie Delattre, avec qui elle avait terminé 7e en C2 senior, alors qu’elle était déjà master.
À l’époque, la distance était de 39/42 km… À Metkovic, en master, elle était de 15,800 km. Évidemment ce n’est pas le même effort mais avec des conditions de course très difficiles, cela n’a pas été une partie de plaisir étant même obligée de changer de bateau pour pouvoir concourir : « mon bateau ne passait pas, trop léger pour les vagues, il a fallu que j’en prenne un plus gros ». Malgré ces conditions et quelques accidents : « un bateau m’a rentré dedans et j’ai pris une branche », Virginie a pris la 4e place dans sa catégorie, en K1.
Le titre en K2 avec une Canadienne
Ayant encore de la ressource, le lendemain elle prenait le départ du K2 en compagnie d’Édith Fried, une copine canadienne rencontrée il y a quelques années au Canada avec qui elle avait sympathisé… « Mais nous n’avions jamais navigué ensemble. Nous sommes montées dans le bateau vingt minutes avant le départ. Le début a été compliqué puis nous avons pris la vague et fait une course au train ». Stratégie payante puisque l’équipage franco-canadien a pris la 2e place du classement scratch et remporté le titre mondial des 55-59 ans.
Une première pour Gain Keirel
Trois jours plus tard c’était au tour de Gabin Keirel d’entrer en compétition. Lui qui a loupé de peu la qualification pour les Jeux paralympiques de Paris, avait là l’occasion de prolonger sa saison et de se donner, à tout juste 18 ans, une expérience qu’il n’avait pas encore. Confronté à des athlètes plus âgés et surtout beaucoup plus expérimentés, Gabin Keirel ne s’est pas laissé impressionner. Après un bon départ, il s’est frotté au concurrent autrichien, chacun des deux cherchant à prendre la vague de l’autre. Au virage l’Autrichien (KL2) qui n’est pas dans la même catégorie que Gabin (KL3) est parti seul. Les tours ont passé et les positions n’ont pas changé. L’Autrichien, champion du monde en KL2, terminait avec 15 secondes d’avance sur Gabin Keirel, champion du monde en KL3. Pour Gabin Keirel, ce premier podium mondial fera évidemment date dans sa carrière : « Avec deux Français sur le podium, c’était sympa ».
Catégories : Fête de l'eau
0 commentaire