Les Jeux paralympiques de Paris ont été les premiers à être disputés par un athlète licencié à l’ASL Canoë-Kayak Grand Arras. Ils ont donc eu une saveur particulière et il est évident que la page écrite par Edmond Sanka, 5e en KL3, comptera dans l’histoire du club.
Bien sûr, il manque la médaille. Il y a des regrets. Le podium était si près. Samedi, nous avons quitté Edmond, inconsolable. Hier, il avait au moins retrouvé une partie de son sourire, à l’occasion de la cérémonie de clôture qu’il a partagée avec sa coach Virginie Bayle. Leur retour à Saint-Laurent-Blangy a lieu ce lundi. Dans les jours qui viennent, lui et Combe Seck, sa compatriote olympienne, vont pouvoir faire le point et commencer à envisager l’avenir. Personne ne veut que l’aventure s’arrête là. Mais il faut se donner le temps d’écrire un nouveau projet dont l’objectif est d’emmener ces athlètes jusqu’aux Jeux de Los Angeles.
Sécurisation du projet
Humainement, l’idée de les accompagner pendant quatre années supplémentaires, ne se discute pas, d’autant que tous les deux font maintenant partie intégrante de l’effectif de l’ASL et du centre d’entraînement du haut niveau. Mais pour sécuriser le projet, il reste des points à évoquer notamment sur la prise en charge des athlètes qui doivent pouvoir vivre décemment. Pour cela, des rencontres vont avoir lieu avec le ministère des sports et le comité olympique sénégalais.
Dans tous les cas, pour l’ASL, il s’agit de démarrer au mieux l’Olympiade qui s’ouvre avec un collectif jeune et senior, prêt à relever les défis, à faire aussi bien, voire mieux que ce que nous avons connu cet été.
Savoir-faire reconnu
N’oublions pas qu’il y a quelques semaines, Adrien Bart et Loïc Léonard faisaient tout pour se hisser en finale des Jeux olympiques et intégrer le top 8 mondial. Cela a coincé, malgré tous leurs efforts et leur abnégation. Pour autant, au-delà de leur déception légitime, ils sont toujours entourés par les responsables du club. Que leurs amis et supporters les aient attendus et fêtés après les courses, au pied des tribunes, a quelque chose de beau. « Cela permet de transformer tout cela en quelque chose de positif », pour reprendre les termes de Grégory Demory, qui était dans le staff sénégalais aux côtés d’Edmond et Combe.
D’ailleurs, il faut ici souligner la satisfaction des responsables du club de voir leur savoir-faire reconnu avec la présence d’entraineurs dans la staffs nationaux : Grégory Demory et Virginie Bayle avec le Sénégal, Antony Soyez avec l’équipe de France olympique et François Maucourant avec l’équipe de France paralympique. Sans oublier les juges qui tiennent toute leur place dans le bilan final.
Satisfactions de l’été
Également au chapitre des satisfactions de l’été, les responsables de l’ASL n’oublient pas d’ajouter l’accueil de délégations étrangères (Israël et Inde), l’organisation d’animations olympiques par la communauté urbaine et l’office des sports d’Arras durant deux semaines, le passage des flammes olympique et paralympique, les baptêmes nautiques avec 1000 embarquements sur deux week-ends fin juillet – début août ! Et tout cela sans gêner la pratique estivale du groupe de compétition qui a permis d’élever le niveau des jeunes de l’ASL alors que 10 d’entre eux se préparent à participer aux Olympic Hopes, épreuve de référence dans le calendrier international (du 16 au 23 septembre). Paris 2024 c’est fini mais l’histoire va continuer à s’écrire.
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